Nos existences sont faites de successions de crises. De la découverte du monde comme lieu à conquérir, jusqu’à la mort, en passant par la crise de l’adolescence voire du milieu de la vie… Elles semblent jalonner nos existences comme de purs obstacles à la liberté ou au progrès.

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Krisis signifie pourtant « jugement » ou « décision » en grec. Si les choix à poser peuvent souvent s’imposer à nous, il est aussi possible d’y faire face en les considérant comme des opportunités de développement ou de conversion. Plus qu’un coup d’arrêt, la crise est un événement révélateur et un moment à choisir.

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Prendre le risque de la crise, c’est accepter que la crise ne soit pas qu’une parenthèse, mais qu’elle serve une occasion de changer. Le contexte de ces derniers et de ces prochains mois, bouleversé par le coronavirus, s’ajoute à d’autres crises successives. Elles ont secoué un monde tellement réfractaire à la remise en question que l’on pourrait craindre un effondrement, si les opportunités de décisions ne sont pas saisies. Et les slogans de sortie de crise semblent bien creux face à la gravité de la situation.

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Nous voulons envisager la crise comme un enjeu de force ou de faiblesse, comme une expérience subie qui doit se transformer en décisions, en résistance, pour la construction et la croissance. Durant cette session 2020, nous réfléchirons ensemble aux enjeux du monde bouleversé dans lequel désormais nous aurons à nous engager, avec lucidité et espérance, pour construire ce qui doit demeurer et laisser de côté ce qui le conduit à sa perte.